Vilmorin & Cie - Document de référence 2017-2018

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE Vilmorin & Cie 15 2017-2018 1 Les OGM*, une réponse aux nouveaux enjeux mondiaux Les semences génétiquement modifiées sont une des solutions d’aujourd’hui permettant aux agriculteurs de mieux répondre aux grands enjeux agricoles et d’adapter plus aisément l’offre à la demande, en produisant plus et mieux. Leur rendement à l’hectare peut être, selon l’environnement, très significativement supérieur à celui des semences conventionnelles. Elles confèrent ainsi une plus grande efficacité aux productions agricoles, tout en diminuant considérablement les coûts de production. Réduisant également les traitements agrochimiques, elles contribuent indirectement au respect de l’environnement et devraient permettre demain de contribuer à mieux gérer les ressources en eau. Des semences génétiquement modifiées pleinement adoptées sur certains territoires Au total, ce marché représente plus de 10% des terres arables, avec des disparités fortes selon les zones géographiques. Certains territoires ont pleinement adopté les OGM*, à l’image du continent américain, qui concentre la majorité des surfaces mondiales OGM*. Ainsi, les États-Unis, le Brésil, l’Argentine et le Canada représentent 85% des surfaces mondiales OGM*. Aux États-Unis, pays précurseur, plus de 93% des surfaces de maïs cultivées sont OGM*, ce taux étant de 94% pour le soja et de 100% pour les betteraves à sucre. L’exemple du Brésil est quant à lui édifiant : la technologie OGM* pour le maïs n’a été adoptée qu’en 2007 et aujourd’hui, son taux d’adoption s’élève à 89%. D’autres marchés restent en revanche à ouvrir, notamment en Asie et en Afrique. À cet égard, la Chine, qui regroupe à ce jour seulement 1,5% des surfaces OGM* cultivées au niveau mondial, représente un pays clé pour le développement futur des semences génétiquement modifiées. En revanche, sur certains marchés, la perspective d’une ouverture plus large à ces technologies semble aujourd’hui moins probable, à l’image de l’Europe, où la culture des OGM* reste marginale, avec environ 132000 hectares en 2017. Il en est de même pour l’Inde, où la culture OGM* concerne uniquement le coton. (Source : ISAAA 2018) . Des semences OGM* mieux valorisées Les semences génétiquement modifiées ont connu de manière récurrente ces dernières années une croissance sensible en termes de valeur, parallèlement à leur progression en volume. Représentant plus de 21 milliards de dollars en 2017 (soit une croissance annuelle moyenne de 3% sur les 5 dernières années) (Source : Phillips McDougall 2018) , le marché des semences de grandes cultures OGM* constitue, en termes de valeur, plus de la moitié du marché mondial des semences commerciales. Cela est notamment lié à l’intégration de plusieurs traits* au sein d’une même variété. Reflet de l’intégration de ces technologies et parce qu’elles confèrent en conséquence des performances techniques supérieures, les semences génétiquement modifiées sont commercialisées, selon leur degré de technicité, à un prix de 100% à 150% plus élevé que les semences classiques. Des combinaisons de traits* de plus en plus fréquentes Aujourd’hui, les variétés OGM* proposent essentiellement trois traits*, qui sont fréquemment combinés : la résistance aux insectes (pyrale et chrysomèle pour le maïs) et la tolérance aux herbicides. En 2017, les traits combinés représentent ainsi 41% du marché (Source : ISAAA 2018) , ce chiffre étant notablement plus élevé pour les semences de maïs. L'offre en matière de traits* s'élargit chaque année, avec des traits* proposant une tolérance à différents types d'herbicides et différents modes d'actions pour les traits* de résistance aux insectes. Le paysage réglementaire mondial en matière d’OGM* En 2017, les semences OGM* représentent 189,8 millions d’hectares (soit +4,7 millions d’hectares par rapport à 2016) cultivés par 17 millions d’agriculteurs dans 24 pays, dont les principaux sont les États-Unis, le Brésil, l’Argentine, le Canada et l’Inde. Le maïs et le soja constituent l’essentiel des cultures génétiquement modifiées dans le monde, suivis par le coton et le canola (colza de printemps). Ces productions sont consommées localement pour la nutrition humaine ou animale ou exportées vers les pays qui ont autorisé uniquement leur consommation. Le total des pays producteurs et consommateurs s’élève à environ quarante (l’Union européenne ne comptant que pour un seul pays). Tous ces pays, sans exception, ont autorisé les OGM* après une procédure d’examen réglementaire. Selon les territoires, l’approche considère uniquement le « produit » ou consiste en une approche combinée « technique/produit ». De très nombreux pays disposent d’une réglementation sur les OGM* en vigueur (http://www.fao.org/food/food-safety-quality/gm-foods- platform/maps/regulatory-framework/en/) ; certains possèdent une réglementation pour les importations (http://www.fao.org/food/food- safety-quality/gm-foods-platform/maps/feed-imports/en/) . Source : ISAAA 2018. 1.3. Marché des semences PRÉSENTATION de Vilmorin & Cie

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