Vilmorin & Cie - Document de référence 2017-2018

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE Vilmorin & Cie 20 2017-2018 PRÉSENTATION de Vilmorin & Cie 1 l’aliment de base de la population africaine avec les potagères et les volailles, bien que les surfaces de maïs jaune, destiné à l’alimentation animale, progressent pour répondre à la demande accrue en volaille. Seule l’Afrique du Sud, priorisant le maïs jaune, fait figure d’exception. Ce marché particulièrement porteur pour les semences de grandes cultures, et notamment en maïs avec près de 3 millions d’hectares cultivés, est de plus pleinement tourné vers l’innovation. Les semences génétiquement modifiées y sont déjà largement utilisées par les agriculteurs, avec un taux d’adoption de 85% en 2017 pour le maïs (Sources : ISAAA et USDA 2018) . 1.3.3. De fortes barrières à l’entrée du marché des semences Tout nouvel intervenant sur le marché des semences doit nécessairement bénéficier de nombreux atouts complémentaires qui représentent autant de barrières à l’entrée du marché. 1.3.3.1. Des ressources génétiques*, de l’expertise et du temps Créer des semences performantes nécessite en premier lieu de disposer de ressources génétiques* aussi diversifiées que possible, élément fondamental de l’activité du semencier et de sa pérennité. La création de semences présente en effet la spécificité de devoir obligatoirement se baser sur des ressources existantes. Maîtriser chacune des étapes du métier est également indispensable : l’expertise du semencier porte aussi bien sur la recherche, avec des technologies de pointe en matière de sélection* végétale, sur la production – qui s’effectue aux champs puis en usine – que sur la commercialisation des semences, avec des réseaux qui doivent être au plus près des marchés, pour bien comprendre et anticiper les attentes des maraîchers et des agriculteurs. Fort de ces ressources et de cette expertise, 7 à 10 ans restent en moyenne nécessaires au semencier avant de commercialiser une nouvelle variété. 1.3.3.2. Des investissements significatifs Le niveau d’investissements requis rend également difficile la percée de nouveaux entrants sur le marché des semences. Les investissements concernent le financement du cycle de production et du Besoin en Fonds de Roulement (BFR), la mise en place des réseaux de distribution et des actions marketing ainsi que, en premier lieu, la recherche, clé de la création de valeur. Le marché des semences est en effet l’un des domaines les plus exigeants en termes d’investissement en recherche. Vilmorin & Cie y a ainsi consacré plus de 16% de son chiffre d’affaires semences en 2017-2018. 1.3.4. Un environnement concurrentiel concentré et en recomposition Au sein d’un environnement concurrentiel qui était déjà très concentré, plusieurs opérations de rapprochement ont été conclues récemment ou sont en cours de finalisation. Elles concernent des opérateurs majeurs du secteur des semences et de l’agrochimie. En conséquence, même si l’intégration du marché reste inégale selon les zones et les espèces, les cinq premiers semenciers représentent aujourd’hui plus de la moitié du marché mondial des semences commerciales (en termes de chiffre d’affaires semences)  (1) . Ces mouvements mettent en évidence une tendance des entreprises du secteur de l’agrochimie à consolider leur portefeuille d’actifs en intégrant ou renforçant les semences, en réponse aux difficultés d’un marché de l’agrochimie impacté par les difficultés économiques des agriculteurs, et par la réticence de plus en plus marquée face aux produits phytosanitaires dans plusieurs pays. Sur l’activité semences, ces rapprochements ne changent toutefois pas significativement la taille des principaux opérateurs. En revanche, la répartition géopolitique des acteurs majeurs du secteur s’avère fortement modifiée par ces opérations, faisant en particulier apparaitre l’arrivée au premier plan des acteurs chinois dans l’agriculture mondiale. Parmi les dix plus grandes entreprises mondiales des semences, trois sont allemandes, deux sont chinoises, et une est américaine. Dans ce nouveau paysage semencier mondial, Vilmorin & Cie conserve sa position concurrentielle de 4 e acteur mondial. Solide n°2 mondial en semences potagères, la Société se positionne comme un acteur mondial de tout premier plan en semences de blé et un challenger dynamique en semences de maïs. (1) Sources : publications des sociétés, interne, Phillips McDougall 2018. 1.3. Marché des semences

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