Vilmorin & Cie - Document de référence 2017-2018

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE Vilmorin & Cie 39 2017-2018 1 1.6. Stratégie et perspectives PRÉSENTATION de Vilmorin & Cie Vilmorin & Cie travaille ainsi au développement de solutions complètes et innovantes, permettant aux agriculteurs de piloter leurs cultures, du semis à la récolte et d’exploiter au mieux le potentiel de chaque variété de semence. Celles-ci intègrent plusieurs domaines d’expertise : la génétique, l’agronomie, les technologies (par exemple de capteurs de données) et l’analyse de données. Des exemples d’outils sont présentés dans le chapitre 4, en page 108. Les axes de la recherche Vilmorin & Cie Enrichir en permanence les ressources génétiques* Pour créer de nouvelles variétés, la recherche se fonde en tout premier lieu sur la diversité des plantes. L’accès aux ressources génétiques* est donc un élément fondamental de la pérennité de l’activité du semencier. Vilmorin & Cie bénéficie d’une collection large et diversifiée de variétés, constituée au cours des 275 années de son histoire. Les progrès de la sélection* variétale s’appuient sur l’enrichissement et la mise en réseau de ce patrimoine. Ils sont assurés par la valorisation du savoir-faire des sélectionneurs*, l’ouverture ou la modernisation de centres de recherche, ainsi que par des opérations de croissance externe et des partenariats. Accélérer le processus de création variétale en utilisant les biotechnologies* végétales Le sélectionneur* met en œuvre aujourd’hui les mêmes méthodes qui, améliorées au fil du temps, ont permis de domestiquer les plantes sauvages qui constituent l’essence de l’alimentation actuelle. Il observe les plantes, sélectionne celles qui correspondent le mieux aux qualités recherchées et effectue des croisements. L’expérimentation au champ constitue une étape indispensable pour évaluer les nouvelles variétés dans les conditions réelles. Toutefois aujourd’hui, de nouvelles méthodes et techniques de sélection* – les biotechnologies* végétales – lui permettent de mettre au point de nouvelles plantes plus rapidement et plus efficacement, en permettant de décrire précisément les plantes et de prévoir certaines de leurs caractéristiques. Le sélectionneur* gagne ainsi un temps précieux en identifiant plus efficacement et de façon précoce les plantes d’intérêt en fonction de ses objectifs de sélection*. Grâce à leur utilisation, sur un cycle de création variétale qui nécessite de 7 à 10 ans, 2 à 3 années de développement sont en moyenne gagnées, gage d’une plus grande réactivité de la recherche face aux évolutions de la demande. Pour Vilmorin & Cie, qui a fait de l’accélération de son cycle de création variétale un axe majeur de sa stratégie de recherche, la maîtrise des biotechnologies* végétales joue ainsi un rôle majeur. Représentant aujourd’hui 14 % du budget recherche, l’investissement alloué aux biotechnologies* sera amené à se renforcer au cours des prochaines années, tout en prenant en compte la nécessaire préservation du profil financier de l’entreprise. Les biotechnologies* végétales comprennent aujourd’hui un ensemble d’outils très divers, qui s’est considérablement élargi depuis plusieurs décennies (marquage moléculaire*, biologie cellulaire, etc.). Cet ensemble d’outils s’enrichit également de nouvelles techniques d’amélioration des plantes. L’expression générique de «Nouvelles techniques d’amélioration des plantes» (New Breeding Techniques – NBT) recouvre un certain nombre de biotechnologies* appliquées au végétal. Celles-ci ont été développées depuis la fin des années 1990 sur la base de techniques préexistantes. Parmi ces techniques, qui sont très diverses, les techniques d’édition du génome* ( « genome editing » ) sont particulièrement prometteuses, car elles peuvent permettre, de façon très précise et efficace à l’aide de « ciseaux moléculaires », d’intervenir sur le génome* de la plante, afin d’éteindre ou de modifier l’expression d’un ou de plusieurs gènes, sans addition d’ADN étranger. Pour les semenciers, ces nouvelles techniques représentent des outils complémentaires capables d’apporter des solutions nouvelles, dans certains cas où l’amélioration des plantes est difficile à réaliser, en termes de temps et de coûts. Elles élargissent les possibilités d’utilisation de la diversité génétique avec une précision encore plus grande, sans toutefois changer fondamentalement la manière de travailler du sélectionneur.* À cet égard, Vilmorin & Cie a conclu, en début d’exercice 2018-2019, un accord lui permettant d’élargir sa palette de technologies, en accédant à la technique Crispr d’édition du génome*, pour l’utiliser dans l’ensemble de ses travaux de sélection*, aussi bien pour les Semences Potagères que pour les Semences de Grandes Cultures. Ainsi, Vilmorin & Cie a signé un accord avec le Broad Institute du MIT (Massachussetts Institute of Technology) et de Harvard, centre de recherche biomédicale et génomique* situé à Cambridge aux États-Unis. Celui-ci lui confère l’accès aux techniques dénommées Crispr-Cpf1 ; il couvre les utilisations tant pour les besoins en termes de recherche que pour les potentielles applications commerciales. En complétant ainsi la palette de technologies à sa disposition, Vilmorin & Cie se donne les moyens d’accroître l’efficacité de sa recherche et sa capacité à mettre au point des variétés aptes à relever les défis agricoles de demain. L’organisation de la recherche de Vilmorin & Cie Direction des Affaires Scientifiques et de l’Innovation Groupe Veille Mutualisation d’expertises support Animation de la recherche Direction Recherche Branche Mutualisation des ressources technologiques Innovation technologique (nouveaux protocoles, tests de technologies) Direction Business Unit/Société Innovation produits Mise en œuvre de processus de création variétale Utilisation de technologies en routine Risque Maturité

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